Dans le cadre d’une formation interne, l’équipe de Teréo est partie à la découverte des modèles d’élévation relatif, pour le meilleur … comme pour le pire !

Les REM, mais késako ?

Un modèle d’élévation relatif (REM) est une représentation numérique des variations d’altitude d’un terrain par rapport à un point ou un objet de référence spécifique, plutôt qu’en valeur absolue par rapport au niveau de la mer. Cette référence peut être un élément naturel (rivière, vallée) ou artificiel (chemin, route).
Les REM permettent d’analyser les reliefs de manière plus fine en mettant en évidence les variations locales, ce qui les rend particulièrement utiles pour des études topographiques, hydrologiques et environnementales.

Illustration 1 – REM de l’Allier

Phase 1 : Identification du besoin

Nous avons identifié la nécessité d’intégrer les modèles d’élévation relatifs (REM) dans nos études afin d’affiner nos analyses et d’apporter des réponses adaptées aux enjeux environnementaux.
Nos besoins en REM sont présents dans plusieurs domaines d’expertise :

  • Restauration écologique des cours d’eau : En mettant en évidence les reliefs et structures anciennes du lit d’un cours d’eau, les REM facilitent l’identification d’annexes alluviales, mettent en avant les signes de rectification des cours d’eau (merlon de curage par exemple)
  • Détermination de l’espace de bon fonctionnement (EBF) : L’analyse des reliefs relatifs permet de mieux cerner les zones où un cours d’eau peut évoluer librement, et identifier les habitats en lien avec le cours d’eau.
  • Étude des anciens bras et lits des rivières : Grâce aux REM, il est possible de retracer l’évolution historique d’un cours d’eau, d’identifier ses anciens tracés et d’évaluer leur impact sur la dynamique fluviale actuelle. Cette connaissance est essentielle pour comprendre les transformations naturelles et anthropiques des milieux aquatiques.
  • Expertises écologiques diverses : L’exploitation des REM permet d’affiner nos diagnostics écologiques en offrant une lecture fine du relief et des interactions entre le terrain et les milieux naturels. Ces données sont précieuses pour diverses études environnementales, notamment celles portant sur la gestion des zones humides, des bassins versants et des écosystèmes riverains.

Phase 2 : La recherche et l’optimisation

Étape incontournable, la phase de recherche et de test a permis d’établir une méthodologie rigoureuse pour la création des modèles d’élévation relatifs (REM). L’objectif était double :

  1. Définir une méthode fiable et reproductible pour générer des REM, en s’appuyant sur des outils SIG performants.
  2. Vérifier la qualité des modèles produits, en s’assurant qu’ils ne présentent pas d’erreurs ou de biais susceptibles d’altérer leur interprétation.

Après plusieurs essais et ajustements, une méthodologie complète a émergé sur QGIS. Elle couvre l’ensemble du processus, depuis l’acquisition des données brutes (sources, formats, fiabilité) jusqu’à leur traitement et leur conversion en REM exploitables. Une symbologie adaptée a également été développée pour permettre une lecture rapide et intuitive des résultats.
Avant de finaliser cette approche, une dernière phase d’optimisation a été menée :

  • Suppression des étapes superflues pour gagner en efficacité.
  • Simplification et optimisation des processus afin de garantir une application rapide et accessible aux membres de l’équipe.

Une fois ces ajustements réalisés, la méthodologie était prête à être diffusée et intégrée dans nos pratiques internes.

Phase 3 : La formation et la prise en main

La réalisation d’un modèle d’élévation relatif (REM) implique plusieurs manipulations SIG, dont la complexité peut varier selon l’aisance de chacun avec ces outils. Afin de garantir une prise en main fluide et efficace, la formation a été structurée en trois étapes :

1. Comprendre le principe des REM

Avant de passer à la pratique, une introduction théorique s’est imposée. L’objectif était de bien cerner les enjeux et les applications des REM, ainsi que les étapes clés de leur création.

2. Mise en pratique avec un tutoriel guidé

Une fois les bases posées, place à l’action ! En suivant un tutoriel pas à pas, chaque membre de l’équipe s’est exercé à la création de son premier REM. Bien sûr, quelques erreurs et oublis ont jalonné l’apprentissage, et même quelques tentatives de sabotage amicales entre collègues ! Mais progressivement, les REM ont commencé à apparaître sur les écrans de chacun.

3. Retour d’expérience et perfectionnement

La session s’est terminée par un échange autour des difficultés rencontrées, des solutions pour y remédier et des pistes d’amélioration de la méthodologie.

Phase 4 : La mise en application

Dans les semaines suivant la formation, l’équipe de Teréo a rapidement intégré la méthodologie REM dans ses études. Grâce aux compétences acquises, plusieurs projets ont bénéficié de cette approche pour répondre à des besoins spécifiques.
Voici quelques exemples de REM réalisés :

 

Avec le développement des REM, Teréo dispose désormais d’un outil supplémentaire pour affiner ses analyses et répondre aux besoins de ses clients. Ces modèles sont intégrés dans nos études et contribuent à une meilleure compréhension des dynamiques et enjeux. Nous continuerons à les utiliser et à les améliorer au fil de nos projets.

Antoine REYMOND